Comtesse Dolingen reviewed The Magus (Vintage Classics) by John Fowles
Un roman labyrinthique jusqu'au bout et bien dans son jus
3 stars
Le pitch : Suite à une histoire amoureuse compliquée, Nicholas d'Urfe, un jeune bourgeois anglais cynique et désabusé décide de partir s'exiler enseigner l'anglais dans un collège isolé sur une petite île du Péloponnèse. Là bas, il y rencontre un mystérieux et richissime personnage du nom de Conchis qui va l'entraîner dans une sorte d'étrange mise en scène qui va le forcer à remettre en question beaucoup de choses sur lui-même.
Le mage est un roman véritablement labyrinthique où tout est histoire d'ambiguités et de faux semblants. Je ne peux que louer le talent de Fowles pour construire un récit à clés qui ne réserve que des surprises au cours de son déroulement ainsi que pour évoquer le paysage si particulier de cette île isolée au milieu de la mer Egée Malheureusement, bien que le récit commence de manière assez fascinante avec son ambiance mystique où dialoguent mythologie antique, références …
Le pitch : Suite à une histoire amoureuse compliquée, Nicholas d'Urfe, un jeune bourgeois anglais cynique et désabusé décide de partir s'exiler enseigner l'anglais dans un collège isolé sur une petite île du Péloponnèse. Là bas, il y rencontre un mystérieux et richissime personnage du nom de Conchis qui va l'entraîner dans une sorte d'étrange mise en scène qui va le forcer à remettre en question beaucoup de choses sur lui-même.
Le mage est un roman véritablement labyrinthique où tout est histoire d'ambiguités et de faux semblants. Je ne peux que louer le talent de Fowles pour construire un récit à clés qui ne réserve que des surprises au cours de son déroulement ainsi que pour évoquer le paysage si particulier de cette île isolée au milieu de la mer Egée Malheureusement, bien que le récit commence de manière assez fascinante avec son ambiance mystique où dialoguent mythologie antique, références shakespeariennes et histoire européenne du 20è siècle, le milieu du roman s'enfonce dans une histoire d'amour d'une mièvrerie navrante rendant les pages plus longues qu'elles ne le sont réellement. (même si cette romance réserve des surprises qui ne sont révélées que vers les deux tiers du roman).
Le narrateur du roman, dont on aurait pu espérer une évolution psychologique intéressante, ne finit par ressembler qu'à une caricature de l'Homme (avec un grand H) de film des années 60, qu'on imagine aisément joué par un Sean Connery au torse poilu et dans toute sa splendeur masculine virile : misogynie intempestive, multiples gifles assénées à toutes les femmes du récit, homophobie et racisme à tout va.
Si la dernière partie du récit, plutôt bien menée avec son ambiance hitchcockienne et son dénouement surprenant, colore en demi teinte ce personnage, cela ne suffit pas tout à fait à convaincre