jspquoidire rated La falsification de l’histoire: 5 stars
La falsification de l’histoire by Laurent Joly
Spécialiste de l’extrême droite et du régime de Vichy, Laurent Joly resitue Éric Zemmour dans la tradition politique du « …
I read mostly social sciences, zines, leftism, antispeciesism and so on. I read in English and in French. I read a lot. To understand things that bother me, as a distraction etc. but I take little time to write or really think about what I read (I know this is a form of production bias...). These days I've had few people I can share my interests with and really think together with. I'm kind of hopping this place will allow some form thinking together or at least prompt me to write a bit a bout what I'm reading !
White, not straight.
Je lis pas mal, en français, en anglais. Surtout des zines, des sciences sociales et des trucs de gauchistes. Notamment sur l'agriculture, l'écologie, l'histoire du capitalisme et le capitalisme, les différentes formes de domination et hiérarchies qui traversent nos sociétés et notamment le spécisme etc. J'espère trouver ici une manière de dépasser le seul fait de lire dans mon coin. De pouvoir échanger et réflechir à plusieurs. Mais à minima si ça me motive à écrire ne serait-ce qu'un peu sur ce que je lis c'est déjà super !
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Spécialiste de l’extrême droite et du régime de Vichy, Laurent Joly resitue Éric Zemmour dans la tradition politique du « …
Content warning CW racisme, antisémitisme, extrême droite
Petit livre lu en trois fois. Pas besoin de lire un bouquin pour savoir que Zemmour est un facho. Le livre a ceci d'intéressant qu'il resitue le polémiste / essayiste / facho préféré du paf dans la tradition d'extrême droite et dans les manœuvres intellectuelles de l'extrême droite pour blanchir le régime de Vichy. Comme ça on pourrait penser que c'est une querelle d'intello, mais pour Zemour, conformément à la stratégie d'un Charles Maurras, contrôler le récit du passé permet de contrôler le présent. En l'occurrence redorer le blason de Vichy, mettre Pétain sur le même plan que De Gaulle vise d'une part à rompre définitivement le "cordon républicain" (lol) entre la droite "tradi" à la Chirac et l'extrême droite. Et parallèlement (mais aussi grâce à cette réunification) cela doit rendre légitime les projets fascistes de Zemour qui jusqu'ici étaient inaudibles tant il fleuraient la collaboration effroyable du régime de Vichy. En l'occurrence la "remigration" qui au mieux impliquerait de mettre quantités de gens dans des camps dans l'attente d'un hypothétique renvoie dans un pays "d'origine".
Si vous êtes écologistes, si vous vous interrogez sur les rapports entre les humains et les autres animaux, si vous êtes antispæs ça vaut le coup de lire ce livre. L'auteur défend par des arguments la phrase, un brin péremptoire, qu'on peut lire en quatrième de couv' : Être écologiste ou manger de la viande, il faut choisir. Il reprend les différentes problématiques environnementales posées par l'agriculture animale, la chasse et la pêche : gazs à effets de serre, inneficacité agronomique, destruction des milieux de vie et de la biodiversité, risques sanitaires etc. tout y passe de manière sourcée. Le livre comprend également des pistes d'action et une conclusion en appelant à une écologie sentientiste. Entre autres choses apprises : les poissons jouent un rôle important dans le stockage du carbone dans les océans. Raison de plus pour les y laisser quand on a accès à une alimentation végétale couvrant …
Si vous êtes écologistes, si vous vous interrogez sur les rapports entre les humains et les autres animaux, si vous êtes antispæs ça vaut le coup de lire ce livre. L'auteur défend par des arguments la phrase, un brin péremptoire, qu'on peut lire en quatrième de couv' : Être écologiste ou manger de la viande, il faut choisir. Il reprend les différentes problématiques environnementales posées par l'agriculture animale, la chasse et la pêche : gazs à effets de serre, inneficacité agronomique, destruction des milieux de vie et de la biodiversité, risques sanitaires etc. tout y passe de manière sourcée. Le livre comprend également des pistes d'action et une conclusion en appelant à une écologie sentientiste. Entre autres choses apprises : les poissons jouent un rôle important dans le stockage du carbone dans les océans. Raison de plus pour les y laisser quand on a accès à une alimentation végétale couvrant tous nos besoins nutritifs, ce qui est le cas de l'essentiel de l'humanité et certainement de l'Europe. Ça m'a donné envie d'en offrir des exemplaires à tous les écolos défenseurs du "petit élevage" sauf quand ils mangent dehors (parce que qui demande l'origine de la viande et des produits laitiers aux boulangeries et restaurants) ou pour le gruyère rappé ou encore etc. etc.
Personnellement le titre et un court passage m'a fait craindre un cadrage malthusien de type c'est la faute aux "humains" sans situer l'analyse dans notre histoire récente et actuelle (essor du capitalisme et colonialisme, etc.). Donc bon j'aurais aimé qu'une partie de l'argumentation resitue le problème dans les dynamiques capitalistes mais à la fois ça en aurait fait un livre pour un public de gauchiste et donc peut-être moins diffusable ?
Sans doute serait-il impossible de compter combien de livres dans le monde ont été écrits sur la guerre. J'ai récemment lu quelque part que la terre a déjà connu plus de 3000 guerres. Or les livres qui en parlent sont encore plus nombreux... Tout ce que nous savons, cependant, de la guerre, nous a été conté par des hommes. Nous sommes prisonniers d'images "masculines" de la guerre. De mots "masculins". Les femmes se réfugient toujours dans le silence, et si d'aventure elles se décident à parler, elles racontent non pas leur guerre, mais celle des autres. Elles adoptent un langage qui n'est pas le leur. Se conforment à l'immuable modèle masculin. Et ce n'est que dans l'intimité de leur maison ou bien entourées d'anciennes camarades du front, qu'après avoir essuyé quelques larmes elles évoquent devant vous une guerre (j'en ai entendu plusieurs récits au cours de mes expéditions journalistiques) à vous faire défailli le cœur. Votre âme devient silencieuse et attentive : il ne s'agit plus d'événements lointains et passés, mais d'une science et d'une compréhension de l'être humain dont on a toujours besoin. Même au jardin d'Éden. Parce que l'esprit humain n'est ni si fort ni si protégé qu'on le croit, il a sans cesse besoin qu'on le soutienne. Qu'on lui cherche quelque part de la force. Les récits des femmes ne contiennent rien ou presque rien de ce dont nous entendons parler sans fin et que sans doute, d'ailleurs, nous n'entendons plus, qui échappe désormais à notre attention, à savoir comment certaines gens en ont tué héroïquement d'autres et ont vaincu. Ou bien ont perdu. Les récits de femmes sont d'une autre nature et traitent d'un autre sujet. La guerre "féminine" possède ses propres couleurs, ses propres odeurs, son propre éclairage et son propre espace de sentiments. Ses propres mots enfin. On n'y trouve ni héros ni exploits incroyables, mais simplement des individus absorbés par une inhumaine besogne humaine. Et ils (les humains !) n'y sont pas les seuls à en souffrir: souffrent avec eux la terre, les oiseaux, les arbres. La nature entière. Laquelle souffre sans dire mot, ce qui est encore plus terrible...
— La guerre n'a pas un visage de femme by Svetlana Alexievitch (Page 8 - 9)
J'ai commencé ce livre l'année dernière puis me suis arrêté une vingtaine de page avant la fin. Je l'ai fini la semaine dernière. C'est le premier livre d'Alexievitch que je lis et je l'ai trouvé vraiment excellent quoique très dur par son contenu (mais pas dur à lire c'est vraiment très bien fait). Quelques remarques en passant : J'ai trouvé ça intéressant sur l'idée qu'on est des être doués d'une plasticité importante. Le livre démontre aussi à quel point le genre est une question de performance : pour de nombreux témoignage il a fallu désapprendre des habitudes ou au contraire les préserver quand on peut pour devenir méconnaissables sur le plan du genre. Là-dessus je pense que le livre aurait été encore plus excellent si l'autrice avait bénéficié d'un bagage de théorie féministe un brin plus poussé. L'idée de recueillir la parole des femmes est déjà incroyable. Mais il y …
J'ai commencé ce livre l'année dernière puis me suis arrêté une vingtaine de page avant la fin. Je l'ai fini la semaine dernière. C'est le premier livre d'Alexievitch que je lis et je l'ai trouvé vraiment excellent quoique très dur par son contenu (mais pas dur à lire c'est vraiment très bien fait). Quelques remarques en passant : J'ai trouvé ça intéressant sur l'idée qu'on est des être doués d'une plasticité importante. Le livre démontre aussi à quel point le genre est une question de performance : pour de nombreux témoignage il a fallu désapprendre des habitudes ou au contraire les préserver quand on peut pour devenir méconnaissables sur le plan du genre. Là-dessus je pense que le livre aurait été encore plus excellent si l'autrice avait bénéficié d'un bagage de théorie féministe un brin plus poussé. L'idée de recueillir la parole des femmes est déjà incroyable. Mais il y a une petite tendance essentialisante sur la "nature" féminine. De la même manière, aucun témoignage recueilli ne fait état de relations non hétérosexuelles ce qui paraît difficile à croire. Il est intéressant de voir aussi dans le livre la foi dans la nation / le régime au pouvoir et ce qu'elle a fait faire à ces personnes. Il ne s'agit pas ici d'un motif viriliste pour ces femmes mais de la volonté de ne pas rester à l'écart de l'action et de défendre la révolution. Cette foi est franchement effrayante.
THIS IS THE WAY THE WORLD ENDS... FOR THE LAST TIME.
The Moon will soon return. Whether this heralds the …
Il y a des aspects très raides à ce livre (en particulier un imaginaire bien colonial raciste par moments) mais passé les quinze premières pages et si l'on arrive à supporter les quelques autres passages en question c'est un bon livre pédés et les gouines qui entendent pas se faire récupérer et ou qui le pourraient pas si le voulaient, qui voit dans la non hétérosexualité une force subversive et révolutionnaire. Et puis juste : les piques, le clinquant, l'humour etc.
@unluckyhaircut@piaille.fr oh ouaou, non pas du tout, en tout cas que je sache, je ferais attention la prochaine fois haha Retour de questions : est-ce qu'avant de sortir de la douche vous utilisez une main pour racler les gouttes d'eau sur votre corps, histoire de moins mouiller votre serviette ?
Still binge reading this series. Read this one in two sittings... I like the characters, I like the psychology, I like way trauma is described, the way parenting is a topic, including bad parenting and abuse and their effects, etc. all this being said I'm growing kind of tired : the main impetus in the first volume, to me at least, was to understand. In this second volume it very much has to do with the main charater becoming more and more incredibly super powerfull. Very much specisesist is my main criticism I guess. In one page the author goes on about how communities go mad if they lack meat vs beans. (Granted B12). And precisely it could have been a way of imagining how to do without accessible B12 or imagine something of the sort. But then again this is a minor point : this is a good book.
I came upon a list of queer books and thought I'd give a try to the Fifth season. I haven't Heroic fantasy for more than a decad (apart from a book by Damasio). The book is good : well written, the way the narration is built is brilliant. In terms of representations it is very good as well, compared from what I read in the past. I enjoyed the female characters and the fact that heterosexuality or being cis isn't the norm. Yet the book is definitely speciesist : eating other animals or exploiting them is not questionned. A total page turner. I read it in four sittings, which means I spent a lot of time reading in bed haha. Personnally, I'm both grateful for this page turning effect and uneasy. For me it's totally addictive, I have no motivation to do anything else than reading what comes next. This …
I came upon a list of queer books and thought I'd give a try to the Fifth season. I haven't Heroic fantasy for more than a decad (apart from a book by Damasio). The book is good : well written, the way the narration is built is brilliant. In terms of representations it is very good as well, compared from what I read in the past. I enjoyed the female characters and the fact that heterosexuality or being cis isn't the norm. Yet the book is definitely speciesist : eating other animals or exploiting them is not questionned. A total page turner. I read it in four sittings, which means I spent a lot of time reading in bed haha. Personnally, I'm both grateful for this page turning effect and uneasy. For me it's totally addictive, I have no motivation to do anything else than reading what comes next. This kind of situation makes me feel bad as I'm unable to do others things I should be doing. This definitely has to do with me and not with the author or the book, but that said I wish these books would not have that kind of effect on me. Jacques Abeille's les Jardins Statutaires is a good example of fantasy book which is both enjoyable without being an absolute page turner forme.
Malgré la visibilité croissante de la " question animale ", la confusion règne parmi ses divers commentateurs. Les termes dans …
Dans ce livre Jean-Marc Gancille pointe du doigt les contradictions du mouvement écologique vis-à-vis de la question animale. On ne trouvera donc pas là (ou en tout cas pas avant la conclusion de ce que je comprends) d'approche fondé sur la sentience. Il s'agit plutôt d'un exposé sourcé des externalités négatives liées à l'élevage, industriel ou non et sur le caractère flagrant de la nécessité pour la majorité de l'humanité de cesser de s'y adonner.
Franchement le titre m'a fait tiquer parce que tous les humains ne sont pas responsables au même titre des dévastations environnementales. Qu'historiquement les pays industrialisés occidentaux ont joué un rôle majeur dans cette dévastation ainsi que dans l'intensification de l'exploitation des autres animaux ou de la négation de leurs intérêts. Cela étant dit, je trouve que le livre fait très bien son travail : apporter des informations sourcées sur les mythes entourant les produits d'origines …
Dans ce livre Jean-Marc Gancille pointe du doigt les contradictions du mouvement écologique vis-à-vis de la question animale. On ne trouvera donc pas là (ou en tout cas pas avant la conclusion de ce que je comprends) d'approche fondé sur la sentience. Il s'agit plutôt d'un exposé sourcé des externalités négatives liées à l'élevage, industriel ou non et sur le caractère flagrant de la nécessité pour la majorité de l'humanité de cesser de s'y adonner.
Franchement le titre m'a fait tiquer parce que tous les humains ne sont pas responsables au même titre des dévastations environnementales. Qu'historiquement les pays industrialisés occidentaux ont joué un rôle majeur dans cette dévastation ainsi que dans l'intensification de l'exploitation des autres animaux ou de la négation de leurs intérêts. Cela étant dit, je trouve que le livre fait très bien son travail : apporter des informations sourcées sur les mythes entourant les produits d'origines animales, l'ampleur des externalités négatives. J'ai envie de l'offrir à toutes mes connaissances se disant écologistes parce que comme le dit la quatrième de couv', être écologiste ou manger des animaux (ou commencer à y réfléchir sérieusement, c'est rarement quelque chose qui se fait du jour au lendemain), il faut choisir
Description de l'éditeur :
Le temps joue pour nous : les AMAP, la Bio et les circuits courts apparaissent de …
Je me rappelle le scandale à la sortie de "Pour en finir avec Eddy Bellegeule" et plus tard de discussions avec différentes personnes qui voyaient dans ce livre quelque chose d'à la fois injuste, inconvenant, politiquement maladroit, autocentré. Finalement j'ai lu le livre et je n'ai trouvé aucune prise aux critiques que j'avais entendues. Pour moi le livre parlait d'homophobie, dans un milieu que je ne connais pas à titre personnel. Un reproche qui était fait, souvent des personnes de gauche de mon entourage, toujours des bourges ou classe moyenne, était que l'auteur caricaturait les classes populaires et faisaient des bourgeois leur salut. Preuve en aurait été son changement de nom. Je trouvais ce reproche injuste, déjà venant de personnes qui ne venaient pas des classes populaires. Ensuite parce que l'une des dernières phrases du livre montre bien qu'au lycée, l'homophobie continue. Mais finalement étaient bornés dans une approche class …
Je me rappelle le scandale à la sortie de "Pour en finir avec Eddy Bellegeule" et plus tard de discussions avec différentes personnes qui voyaient dans ce livre quelque chose d'à la fois injuste, inconvenant, politiquement maladroit, autocentré. Finalement j'ai lu le livre et je n'ai trouvé aucune prise aux critiques que j'avais entendues. Pour moi le livre parlait d'homophobie, dans un milieu que je ne connais pas à titre personnel. Un reproche qui était fait, souvent des personnes de gauche de mon entourage, toujours des bourges ou classe moyenne, était que l'auteur caricaturait les classes populaires et faisaient des bourgeois leur salut. Preuve en aurait été son changement de nom. Je trouvais ce reproche injuste, déjà venant de personnes qui ne venaient pas des classes populaires. Ensuite parce que l'une des dernières phrases du livre montre bien qu'au lycée, l'homophobie continue. Mais finalement étaient bornés dans une approche class first. Aussi il y avait là pour moi comme une absence d'empathie : on attendait de l'auteur un livre parfait, parfaitement équilibré concernant son passé. Absence de compréhension quant à la violence de l'homophobie, de l'assignation à laquelle elle donne lieu et qui peut pousser à chercher une porte de sortie dans les savoirs légitimes. Bref, "Changer : méthode" me confirme dans l'impression que c'était un livre important et le plus juste pour Édouard Louis à cette époque. Toute cette question de la transformation de soi, de l'absorption d'une culture comme manière de se sauver, comme pouvoir, comme source de plaisir mais aussi violence y est exposée de manière là encore juste.