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jspquoidire Locked account

Separate_ibiscus@bookrastinating.com

Joined 1 year, 3 months ago

I read mostly social sciences, zines, leftism, antispeciesism and so on. I read in English and in French. I read a lot. To understand things that bother me, as a distraction etc. but I take little time to write or really think about what I read (I know this is a form of production bias...). These days I've had few people I can share my interests with and really think together with. I'm kind of hopping this place will allow some form thinking together or at least prompt me to write a bit a bout what I'm reading !

White, not straight.

Je lis pas mal, en français, en anglais. Surtout des zines, des sciences sociales et des trucs de gauchistes. Notamment sur l'agriculture, l'écologie, l'histoire du capitalisme et le capitalisme, les différentes formes de domination et hiérarchies qui traversent nos sociétés et notamment le spécisme etc. J'espère trouver ici une manière de dépasser le seul fait de lire dans mon coin. De pouvoir échanger et réflechir à plusieurs. Mais à minima si ça me motive à écrire ne serait-ce qu'un peu sur ce que je lis c'est déjà super !

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jspquoidire's books

Stopped Reading

2024 Reading Goal

50% complete! jspquoidire has read 15 of 30 books.

Laurent Joly: La falsification de l’histoire (Paperback, Français language, Grasset) 4 stars

Spécialiste de l’extrême droite et du régime de Vichy, Laurent Joly resitue Éric Zemmour dans …

Content warning CW racisme, antisémitisme, extrême droite

Jean-Marc Gancille: Comment l'humanité se viande (Paperback, Français language, Rue de l'échiquier) No rating

Être écolo ou manger des animaux, il faut choisir !

Alors que les protéines animales …

Si vous êtes écologistes, si vous vous interrogez sur les rapports entre les humains et les autres animaux, si vous êtes antispæs ça vaut le coup de lire ce livre. L'auteur défend par des arguments la phrase, un brin péremptoire, qu'on peut lire en quatrième de couv' : Être écologiste ou manger de la viande, il faut choisir. Il reprend les différentes problématiques environnementales posées par l'agriculture animale, la chasse et la pêche : gazs à effets de serre, inneficacité agronomique, destruction des milieux de vie et de la biodiversité, risques sanitaires etc. tout y passe de manière sourcée. Le livre comprend également des pistes d'action et une conclusion en appelant à une écologie sentientiste. Entre autres choses apprises : les poissons jouent un rôle important dans le stockage du carbone dans les océans. Raison de plus pour les y laisser quand on a accès à une alimentation végétale couvrant …

Svetlana Alexievitch: La guerre n'a pas un visage de femme (Paperback, Français language, 2021, J'ai lu) No rating

Traduction Galia Ackerman et Paul Lequesne

« La guerre "féminine" possède ses propres couleurs, ses …

Sans doute serait-il impossible de compter combien de livres dans le monde ont été écrits sur la guerre. J'ai récemment lu quelque part que la terre a déjà connu plus de 3000 guerres. Or les livres qui en parlent sont encore plus nombreux... Tout ce que nous savons, cependant, de la guerre, nous a été conté par des hommes. Nous sommes prisonniers d'images "masculines" de la guerre. De mots "masculins". Les femmes se réfugient toujours dans le silence, et si d'aventure elles se décident à parler, elles racontent non pas leur guerre, mais celle des autres. Elles adoptent un langage qui n'est pas le leur. Se conforment à l'immuable modèle masculin. Et ce n'est que dans l'intimité de leur maison ou bien entourées d'anciennes camarades du front, qu'après avoir essuyé quelques larmes elles évoquent devant vous une guerre (j'en ai entendu plusieurs récits au cours de mes expéditions journalistiques) à vous faire défailli le cœur. Votre âme devient silencieuse et attentive : il ne s'agit plus d'événements lointains et passés, mais d'une science et d'une compréhension de l'être humain dont on a toujours besoin. Même au jardin d'Éden. Parce que l'esprit humain n'est ni si fort ni si protégé qu'on le croit, il a sans cesse besoin qu'on le soutienne. Qu'on lui cherche quelque part de la force. Les récits des femmes ne contiennent rien ou presque rien de ce dont nous entendons parler sans fin et que sans doute, d'ailleurs, nous n'entendons plus, qui échappe désormais à notre attention, à savoir comment certaines gens en ont tué héroïquement d'autres et ont vaincu. Ou bien ont perdu. Les récits de femmes sont d'une autre nature et traitent d'un autre sujet. La guerre "féminine" possède ses propres couleurs, ses propres odeurs, son propre éclairage et son propre espace de sentiments. Ses propres mots enfin. On n'y trouve ni héros ni exploits incroyables, mais simplement des individus absorbés par une inhumaine besogne humaine. Et ils (les humains !) n'y sont pas les seuls à en souffrir: souffrent avec eux la terre, les oiseaux, les arbres. La nature entière. Laquelle souffre sans dire mot, ce qui est encore plus terrible...

La guerre n'a pas un visage de femme by  (Page 8 - 9)

Svetlana Alexievitch: La guerre n'a pas un visage de femme (Paperback, Français language, 2021, J'ai lu) No rating

Traduction Galia Ackerman et Paul Lequesne

« La guerre "féminine" possède ses propres couleurs, ses …

J'ai commencé ce livre l'année dernière puis me suis arrêté une vingtaine de page avant la fin. Je l'ai fini la semaine dernière. C'est le premier livre d'Alexievitch que je lis et je l'ai trouvé vraiment excellent quoique très dur par son contenu (mais pas dur à lire c'est vraiment très bien fait). Quelques remarques en passant : J'ai trouvé ça intéressant sur l'idée qu'on est des être doués d'une plasticité importante. Le livre démontre aussi à quel point le genre est une question de performance : pour de nombreux témoignage il a fallu désapprendre des habitudes ou au contraire les préserver quand on peut pour devenir méconnaissables sur le plan du genre. Là-dessus je pense que le livre aurait été encore plus excellent si l'autrice avait bénéficié d'un bagage de théorie féministe un brin plus poussé. L'idée de recueillir la parole des femmes est déjà incroyable. Mais il y …

Hervé Brizon: La vie rêvée de Sainte Tapiole (Paperback, 2024, Terrasses) No rating

Initialement publié dans la collection le rayon gay dirigée par Guillaume Dustan chez Balland en …

Il y a des aspects très raides à ce livre (en particulier un imaginaire bien colonial raciste par moments) mais passé les quinze premières pages et si l'on arrive à supporter les quelques autres passages en question c'est un bon livre pédés et les gouines qui entendent pas se faire récupérer et ou qui le pourraient pas si le voulaient, qui voit dans la non hétérosexualité une force subversive et révolutionnaire. Et puis juste : les piques, le clinquant, l'humour etc.

reviewed The Obelisk Gate by N. K. Jemisin (The Broken Earth, #2)

N. K. Jemisin: The Obelisk Gate (Paperback, 2016, Orbit) 4 stars

THIS IS THE WAY THE WORLD ENDS ... FOR THE LAST TIME. The season of …

A cool page turner (but I'm getting slightly tired of it)

4 stars

Still binge reading this series. Read this one in two sittings... I like the characters, I like the psychology, I like way trauma is described, the way parenting is a topic, including bad parenting and abuse and their effects, etc. all this being said I'm growing kind of tired : the main impetus in the first volume, to me at least, was to understand. In this second volume it very much has to do with the main charater becoming more and more incredibly super powerfull. Very much specisesist is my main criticism I guess. In one page the author goes on about how communities go mad if they lack meat vs beans. (Granted B12). And precisely it could have been a way of imagining how to do without accessible B12 or imagine something of the sort. But then again this is a minor point : this is a good book.

reviewed The Fifth Season by N. K. Jemisin (The Broken Earth, #1)

N. K. Jemisin: The Fifth Season (Paperback, 2015, Orbit) 4 stars

A SEASON OF ENDINGS HAS BEGUN.

IT STARTS WITH THE GREAT RED RIFT across the …

Cool page turner

5 stars

I came upon a list of queer books and thought I'd give a try to the Fifth season. I haven't Heroic fantasy for more than a decad (apart from a book by Damasio). The book is good : well written, the way the narration is built is brilliant. In terms of representations it is very good as well, compared from what I read in the past. I enjoyed the female characters and the fact that heterosexuality or being cis isn't the norm. Yet the book is definitely speciesist : eating other animals or exploiting them is not questionned. A total page turner. I read it in four sittings, which means I spent a lot of time reading in bed haha. Personnally, I'm both grateful for this page turning effect and uneasy. For me it's totally addictive, I have no motivation to do anything else than reading what comes next. This …

Jean-Marc Gancille: Comment l'humanité se viande (Paperback, Français language, Rue de l'échiquier) No rating

Être écolo ou manger des animaux, il faut choisir !

Alors que les protéines animales …

Dans ce livre Jean-Marc Gancille pointe du doigt les contradictions du mouvement écologique vis-à-vis de la question animale. On ne trouvera donc pas là (ou en tout cas pas avant la conclusion de ce que je comprends) d'approche fondé sur la sentience. Il s'agit plutôt d'un exposé sourcé des externalités négatives liées à l'élevage, industriel ou non et sur le caractère flagrant de la nécessité pour la majorité de l'humanité de cesser de s'y adonner.

Franchement le titre m'a fait tiquer parce que tous les humains ne sont pas responsables au même titre des dévastations environnementales. Qu'historiquement les pays industrialisés occidentaux ont joué un rôle majeur dans cette dévastation ainsi que dans l'intensification de l'exploitation des autres animaux ou de la négation de leurs intérêts. Cela étant dit, je trouve que le livre fait très bien son travail : apporter des informations sourcées sur les mythes entourant les produits d'origines …

Édouard Louis: Changer (Paperback, 2021, SEUIL) 5 stars

Comme un making off de son premier livre, du devenir comme pratique

5 stars

Je me rappelle le scandale à la sortie de "Pour en finir avec Eddy Bellegeule" et plus tard de discussions avec différentes personnes qui voyaient dans ce livre quelque chose d'à la fois injuste, inconvenant, politiquement maladroit, autocentré. Finalement j'ai lu le livre et je n'ai trouvé aucune prise aux critiques que j'avais entendues. Pour moi le livre parlait d'homophobie, dans un milieu que je ne connais pas à titre personnel. Un reproche qui était fait, souvent des personnes de gauche de mon entourage, toujours des bourges ou classe moyenne, était que l'auteur caricaturait les classes populaires et faisaient des bourgeois leur salut. Preuve en aurait été son changement de nom. Je trouvais ce reproche injuste, déjà venant de personnes qui ne venaient pas des classes populaires. Ensuite parce que l'une des dernières phrases du livre montre bien qu'au lycée, l'homophobie continue. Mais finalement étaient bornés dans une approche class …